Comment et pourquoi lutter contre le psylle de l'olivier ?

Les insectes sont de gros ravageurs de plantes. Certains d’entre eux s’attaquent particulièrement aux oliviers. Les psylles, particulièrement nuisibles dans les jardins, envahissent les rameaux de vos arbres fruitiers ou d’ornement. Leur présence se manifeste généralement par l’observation de jeunes pousses engluées et déformées, ainsi que des filaments cireux et de fumagine. Certaines précautions et un suivi régulier de vos cultures s’imposent pour venir à bout de ces parasites.

Caractéristiques des psylles

De la famille des Homoptères comme les pucerons ou les cigales, les psylles sont des petits insectes piqueurs-suceurs dont la longueur varie entre 2 à 6 mm. A vue d’œil, les psylles ressemblent beaucoup aux cigales, mais ils sont largement plus petits. Les psylles sont aussi très souvent confondus avec les pucerons ailés. Mais ils se démarquent par la position « en toit » de ses ailes antérieures au repos, ainsi que sa façon de se déplacer, en bonds.

Présents dans nos jardins depuis l’Antiquité, les psylles se nourrissent essentiellement de la sève des plantes et des arbres, dont notamment ceux qui sécrètent de la cire et du miellat. Les larves de psylles sont généralement plus voraces que les adultes. De couleurs jaunes, brunes ou vertes, elles sont souvent petites et aplaties, et se regroupent sous les feuilles.

On dénombre plusieurs espèces de psylles dont les noms correspondent essentiellement à leur plante hôte (plante préférée) : les psylles du laurier-sauce (Trioza alacris), les psylles du poirier (Cacopsylla pyri), les psylles du buis (Psylla buxi), les psylles du pommier (Cacopsylla mali), les psylles de l’albizia (Acizzia jamatonica) ou encore les psylles de l’olivier (Euphyllura olivina).

Les dégâts provoqués par les psylles

La présence des psylles sur vos arbres fruitiers ou d’ornement se reconnaît par l’apparition d’un miellat au niveau des bourgeons ou des jeunes pousses. Cet excrément sucré et collant, déposé par les psylles, se meut ensuite en fumagine, un champignon microscopique de couleur noire.

La présence de la fumagine sur les tissus végétaux les empêche de respirer et entraîne l’asphyxie. Les feuilles commencent alors à se déformer en se gaufrant ou en se recroquevillant. Cette déformation entraîne souvent la maladie florale, la chute des feuilles voire la mort du végétal.

Comment traiter le psylle de l’olivier ?

Un apport important d’azote favorise le développement des psylles sur vos arbres. Aussi, les solutions biologiques sont à privilégier comme traitement contre le psylle de l’olivier. A défaut, vous pouvez toujours utiliser un filet anti-insectes à mailles fines sur vos plantes.

Pour enlever les larves dès leur première apparition, un  grand jet d’eau suffit. Vous pouvez aussi prendre une décision plus radicale en coupant et brûlant les rameaux touchés. Dès lors que le miellat se forme sur vos feuilles, vous pouvez les pulvériser d’une solution de savon noir, dilué à 5%, ou les badigeonner d’huile végétale pendant 15 jours.

Votre dernier recours sera l’utilisation d’un insecticide chimique, mais cette méthode risque toutefois de faire disparaître les auxiliaires spontanés qui peuvent aussi vous aider à vous débarrasser des psylles (araignées, chrysopes punaises, cécidomyies, coccinelles, mirides, etc.)

Dans tous les cas, une haute surveillance de vos cultures s’impose en hiver comme en été, pour combattre le psylle de l’olivier.