Après l'achat de votre olivier centenaire, il vous faudra l’entretenir…et le préserver.
Protéger l’olivier du froid
L’olea europea est un arbre qui ne demande que très peu de soin. Les pires ennemis, nous allons le voir, sont le froid, l’humidité et les pluies verglassante. Tous les spécialistes de l’olivier vous le diront, les plus vieux spécimens peuvent résister à une température de moins 15 degrés. Toutefois, il est impératif que ce froid soit sec et de courte durée. Sachez que si l olivier ne risque rien au dessous de -10°C, les jeunes pousses et les feuillent commenceront à souffrir et à se détériorer de manière irréversible.
Dans certains cas l’utilisation d’un voilage de protection pourra s’avérer utile. En effet, cet outil permet de gagner près de 4°C. S’il fait -18C°, et que vous décider d’ajouter un voile d’hivernage, votre arbre aura l’impression que la température avoisine les -14C°. Les anciens quant à eux, ont l’habitude de protéger les troncs avec de la paille ! Compter 10 centimètres d’épaisseur tout autours du tronc. Vous pourrez également compléter ce dispositif avec une bâche plastique au niveau de sa base. Compter 1 à 2 mètres de diamètre en fonction de l’age de votre olivier. Ceci évitera les infiltrations d’eau et les gelures des racines. Enfin, rappelons que plus votre olivier sera vieux, et meilleure sa résistance au froid sera ! Enfin, nous vous conseillons de lire notre rubrique « acheter un olivier sans se planter », car elle vous donnera de nombreuses indications sur les variétés d’arbres préconisées en fonction de la région de destination.
Si de nos jours on trouve des oliviers d’ornement dans presque toutes les régions où les températures minimales n’atteignent que rarement moins dix degrés (Paris, Bretagne, Vendée, Ouest de la France….), il est nécessaire de prendre quelques précautions dans les régions les plus froides comme l’Alsace ou le nord . Seuls les patios couverts en hiver et autres vérandas fermées auront le privilège d’accueillir toute l’année un bel olivier centenaire. Dans les régions froides, la culture d’olivier en pot est donc à privilégier. Mais rien ne vous empêche de profiter de votre olivier sur vos terrasses et balcons pendant les beaux jours et de les rentrer avant le début de l’hiver !
Fortifier votre olivier
Nous n’aborderons dans ce chapitre que les besoins en engrais des oliviers destinés à la culture privée ou autrement dit, aux arbres destinés à apporter une touche de soleil sur vos jardins, terrasses, et ornement de piscine.
Nous l’avons vu, l’olivier est un arbre robuste qui aime les sols pauvres et les terres arides. Cet arbre de méditerranéen n’a donc en théorie besoin de rien d’autres que des matières minérales et organiques qui se trouvent naturellement dans son sol.
Toutefois, un complément nutritif ne lui fera aucun mal, et favorisera même sa croissance et son adaptation sur son nouveau lieu de vie.
Notez tout d’abord que l’engrais sur les jeunes plants (moins de 5 ans), est à proscrire. Pour les oliviers plus vieux (centenaires ou pas), nous conseillons deux méthodes : une pour les citadins et une pour les campagnards :
Pour les citadins donc, nous recommandons un apport léger d’engrais azoté à assimilation lente. Quelques grammes en centimètre carré lui seront suffisants pour toute l’année. Nous vous conseillons de parsemer cet engrais à une soixantaine de centimètres du tronc de l’arbre courant Mars.
Pour les campagnards, nous conseillons une méthode plus simple et entièrement naturelle : le fumier de cheval ! Moins cher et plus écolo, cette méthode n’est à renouvelée que tous les 3 ans et s’avère aussi être la meilleure ! Tracer un cercle de deux mètres de diamètre ayant pour centre votre olivier centenaire. Il vous faudra ensuite creuser une petite tranchée autours de votre olivier et y déposer votre crottin de cheval de manière régulière et à environ 10 centimètres de profondeur. Recouvrer le fumier de cheval avec de la terre et le tour est joué. La pluie diffusera lentement cette matière organique auprès des racines de votre arbre.
Arrosage de l’olivier
Si l’olivier ne craint guère les climats secs, il est tout de même important que comprendre que l’olea europea puisse dans ses réserves à chaque période de sécheresse. Il va donc diminuer l’alimentation des pousses les plus lointaines pour favoriser les grosses branches, pour finalement se concentrer sur le tronc. Car dompter la sécheresse ne veut en aucun cas signifier que l’olivier n’aime pas l’eau. En effet, il est souvent judicieux de procéder à des arrosages réguliers durant les périodes sèches.
Pour cela, il vous faudra absolument éviter les arrosages trop abondants afin d’éviter toute éventuelle eau stagnante et favoriser une pluie artificielle modérée. Les oliviers centenaires indiqueront qu’ils ont soif, dès que les feuilles nouvelles se replieront sur elles-mêmes. Mais le meilleur indicateur reste la terre : si elle devient poussière, il est grand temps d’arroser. Cessez l’arrosage, dès qu’il pleut et que les températures sont plus fraîches.
Nos anciens utilisent une méthode simple est radicale : Ils créent une bute d’une hauteur d’environs 15 centimètres au pied de l’olivier sur un diamètre de 1 mètre. La terre garde un peu plus longtemps l’humidité et favorise l’irrigation de l’arbre. Notez que l’apport d’écorces de pin du midi espace encore l’arrosage des oliviers.
Voir aussi notre rubrique comment traiter les maladies des oliviers, comment planter votre olivier en pleine terre.